Les nouvelles technologies cherchent aujourd’hui à rendre les logements plus sobres. Grâce à la domotique, les foyers peuvent mieux gérer leur consommation. L’objectif est d’agir sur les postes énergétiques les plus gourmands. Au salon CES de Las Vegas et à l’ISE de Barcelone, plusieurs solutions ont été présentées. Elles s’appuient sur l’intelligence artificielle, les capteurs ou encore la connectivité. Ces outils permettent de suivre, ajuster ou anticiper la consommation selon les besoins réels. La maison connectée ne se limite plus au confort. Elle devient un outil de régulation et d’optimisation énergétique.
Thermostats intelligents et capteurs : vers une gestion plus fine
Les thermostats connectés occupent une place centrale dans les dispositifs de régulation. Ils ajustent la température pièce par pièce selon les habitudes de vie. Le Nest Learning Thermostat de Google ou le Tado° V3+ illustrent cette tendance. Ils peuvent détecter une absence et couper automatiquement le chauffage.
D’autres systèmes se basent sur des capteurs répartis dans la maison. Ils mesurent la température, l’humidité ou la présence humaine. Ces données servent à moduler le chauffage, la ventilation ou la climatisation. L’utilisateur peut aussi piloter ces paramètres à distance, depuis une application. Certains dispositifs proposent des scénarios automatisés. Par exemple, baisser la température la nuit ou couper le chauffage en cas d’ouverture prolongée d’une fenêtre.
Anticiper les pics : quand l’IA entre dans la boucle
Une tendance forte observée au CES 2025 concerne l’IA prédictive. Elle permet d’anticiper la consommation selon les habitudes et la météo. Des entreprises comme Schneider Electric ou Netatmo développent des solutions en ce sens.
L’IA apprend des comportements des habitants. Elle ajuste les réglages pour éviter les surconsommations. Elle peut aussi adapter l’usage selon les heures creuses et pleines. Cela évite de solliciter le réseau pendant les pics.
Certains systèmes vont plus loin. Ils peuvent couper ou réduire l’alimentation de certains appareils non prioritaires. Cela se fait sans intervention humaine. Cette approche est utile pour les logements équipés de panneaux solaires. L’IA gère alors la recharge des batteries ou l’alimentation selon la production disponible.
Un pilotage global pour une maison sobre
Les dernières innovations visent une gestion centralisée. Elles réunissent chauffage, éclairage, volets roulants et appareils électriques. Des interfaces simples permettent de tout contrôler depuis une tablette ou un smartphone. Des plateformes comme Dovit, Jeedom ou Homey intègrent désormais la mesure en temps réel de la consommation. Cela permet aux utilisateurs de visualiser où et quand ils consomment le plus.
Les solutions présentées à l’ISE 2025 insistent sur la compatibilité. L’enjeu est de faire communiquer tous les équipements. Le protocole Matter, soutenu par Apple, Google et Amazon, accélère cette interopérabilité. Certaines installations sont modulables. Elles s’adaptent aux logements neufs comme aux rénovations. Cela permet une mise en œuvre progressive selon les besoins.
Vers une sobriété énergétique pilotée
La domotique ne remplace pas les comportements sobres. Elle accompagne les choix du quotidien. Elle aide à mieux comprendre et à ajuster les usages. Le pilotage devient un levier pour limiter les gaspillages. La technologie agit ici comme un outil de soutien. Elle fournit des données et permet des actions ciblées.
Les dispositifs connectés rendent visible ce qui ne l’est pas toujours. La température d’un radiateur. La consommation d’un appareil en veille. L’impact d’une fenêtre mal fermée. La maison devient alors un espace vivant, ajusté en continu. Une aide concrète pour ceux qui souhaitent réduire leur facture sans changer leur mode de vie brutalement.